Peinture de Ivan Konstantinovich Aivazovsky
L'on m'a toujours pris pour un esprit qui raisonne
Sous prétexte de me voir poser des questions,
M'imaginant en un état de congestion
Cérébrale, l'instant d'avant le glas qui sonne...
Dans le ciel brille la lune de tous les inconscients.
Toute ma vie durant, j'ai vogué sous sa clarté ;
Derrière mon air apparemment insouciant,
Je ne voilais que mon besoin de pureté.
D'elle – le Ciel m'en fit la grâce – j'ai vu le visage ;
Cela me fut donné, même n'étant pas un sage !
Que demander encore ? J'ai vu, en suis comblé !
Que m'importe désormais les lois de ce monde ?
L'heure qui vient sera d'entre toutes la plus profonde.
N'attendant plus rien, pourquoi suis-je à trembler ?
Vous tremblez, Marc le Blasonneux, parce que vous êtes vivant.
RépondreSupprimer« Mon Dieu, si je T’adore par crainte de Ton Enfer, brûle-moi dans ses flammes, et si je T’adore par crainte de Ton Paradis, prive m’en. Je ne T’adore, Seigneur, que pour Toi. Car Tu mérites l’adoration. alors ne me refuse pas la contemplation de Ta Face majestueuse ».
RépondreSupprimerRabi'a
Tremblement...
RépondreSupprimer"...
Tu le sais à présent, si tu doutas jamais
Que je puisse mourir par celle que j’aimais,
Car tu fis de mon âme une feuille qui tremble
Comme celle du saule, hélas, qu’hier ensemble
Nous regardions flotter devant nos yeux d’amour,
Dans la tendresse d’or de la chute du jour…"
22 mai 1945
Paul Valéry (1871-1945) – Corona et Coronilla