Toile de Romain Cazes (1810-1881), L'âme exilée, 1838 (Photo Daniel Martin)
L'Ami, que nous importe d'être en phase ou non
Avec une époque qui a perdu ses repères,
Qui dispense l'oubli aussi vite que le renom
Et qui n'offre plus à l'âme le moindre repaire ?
Que nous importe de vouloir mener grand train
Pour s'assurer des autres une reconnaissance
Intéressée et que la jalousie étreints ?
L'on n'y chevauche que les vents de l'impermanence.
Il n'est d'excroissance que le temps enfin n'émonde.
Je pense à Marc Aurèle et me répète ses mots ;
Dans tout ce qu'il écrit, il n'y a rien de trop :
« Comme tout disparaît en un instant : dans le monde,
Les personnes ; et dans la durée, les souvenirs
Qu'elles laissent après elles. » Le passé est l'à venir. *
ML, Le chemin des étoiles
* Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, Livre II, § 12
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