Toile de Valerie Vetshteyn
Sais-tu, il ne m'est simplement plus possible
D'enfiler sur un fil droit des journées à vide,
Juste pour vivre ; je fais de chacune la cible
D'un contenu, avant que le temps ne l'oxyde.
Je veux qu'il y ait en elle un chose mémorable,
Unique, qui ne soit pas soluble dans les brumes
Du passé où s'effritent nos châteaux de sable ;
Je veux graver chacune d'elles avec ma plume,
Ne serait-ce que d'un mot, à peine quelques lettres,
Un souffle, un cri étouffé, rien qu'un soupir ;
Cette volonté, n'est-ce pas toi qui me l'inspire ?
Ce vide de toi, je ne sais plus où le mettre ;
Je m'y noie, car il me déborde, me submerge ;
Et ce soir encore, c'est de lui que je m'asperge.
ML, Les nuits de Chelsea
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