Jean-Auguste-Dominique Ingres. Luigi Cherubini et la Muse de la Poésie Lyrique, 1842
Aimons la poésie, car ce n’est point un leurre,
Même si quelques vers sont parfois mal fichus ;
Elle nous réconforte et nous distrait à l’heure
Où, las du quotidien, nous nous sentons déchus.
Le rhapsode qu’un doute à son pupitre effleure
(Car il s’est élancé par des chemins ardus),
Il ne nous convient pas qu’il proteste ou qu’il pleure,
Ni qu’il change son chant pour des cris éperdus.
Qu’il suive lentement, de sa plume pensive,
La lente progression ; que son âme passive
Laisse venir les mots qui montent de son cœur ;
Qu’il retrouve en esprit ce visage de femme
Lui faisant désirer de brûler dans les flammes
Et d’aller au combat qui n’a point de vainqueur.
Saisons de poésie (Pays de Poésie, 1-10-14) :
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En automne doit chanter
Qui chanta durant l’été ;
Même en l’hiver d’une vie,
Faut qu’on chante, faut qu’on rie !
Si ton bonheur est constant,
De toi l’on sera content ;
Car du coeur, cette largesse
Est un chemin de sagesse.