samedi 28 février 2015
En certains bars, sur le tard
Toile de Juan Perez
L'Amie, pardonne ma langue cavalière,
(Tu sais que je n'ai pas l'âme grossière)
Mais elle sied pour conter la vie triviale
De ceux que mène la chose hormonale,
Se donnant des airs de ne pas en avoir l'air
Mais toujours en chasse et se croyant du flair.
En certains bars, sur le tard,
Où bien souvent traîne la tare,
Il arrive qu'une femme se fasse aborder
Par un nounours en basse bordée.
Ce soir-là, bien qu'ayant bombé le torse,
Il était tombé sur un os.
Catégorie :
Boulevard des Capucines,
Recueil de Justine,
Recueil de textes
Sagesse de Marc-Aurèle
Toile de Wojtek Siudmak, L'instant immobile
L'Ami, l'on ne peut offrir le moindre instant
Car nul ne saurait donner ce qu'il ne possède
Pas lui-même ; il en est ainsi de notre temps :
Il n'est rien qu'il n'emporte, personne qui ne lui cède.
Marc Aurèle, l'empereur philosophe, comme tu sais,
A longuement médité sur l'impermanence ;
Hier soir encore, de ses Pensées, je relisais
Certains passages qui ont toujours ma préférence ;
Le présent, puisque c'est la seule chose qu'on possède,
Est bien la seule dont on ne peut être privé ;
Ce sont là sages paroles qu'un sens profond précède.
Lors, ce que l'on peut offrir, c'est sa pleine présence ;
C'est ce que mon esprit s'applique à cultiver ;
Car l'instant lui-même nous mande à cette inhérence.
ML, Les nuits de Chelsea
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Basilique de Piaf-Tonnerre
Composition de l'auteur
Sur un nuage blanc, plus haut que toute cime,
Est un clair sanctuaire, au modeste extérieur :
On n’y voit point d’abbé, ni même de prieur,
Mais parfois un farceur qui joue avec des rimes.
Le maître du nuage, ange sérénissime,
A loué Piaf-Tonnerre, excellent ingénieur,
De sa construction faite aux niveaux supérieurs :
Car un tel édifice est, c’est vrai, rarissime.
Le visitent surtout les animaux volants,
Rattrapant le nuage au parcours indolent ;
On leur sert un godet d’une liqueur sublime.
Tantôt les vents du sud et tantôt ceux du nord
Poussent l’installation dans le jour qui s’endort,
En survolant parfois les confins maritimes.
Catégorie :
Poésie héraldique,
Recueil de Cochonfucius,
Recueil de textes
vendredi 27 février 2015
Quand Vénus côtoie la Lune
Toile de James Sant (1820-1916), The moonlit beauty
Certaines nuits d'étoiles, quand Vénus côtoie la Lune,
Je demeure longtemps assise à les contempler,
Leur parlant en moi-même et demandant à l'une :
- Déesse de l'Amour, dis-moi, saurais-tu combler
Mon cœur qu'une langueur secrète plonge dans la tristesse ?
Mais ne suis-je pas bien ingrate d'ainsi ressentir,
Quand mes bons amis m'entourent de toute la tendresse
Du monde, eux toujours prompts à tout me consentir ?
À l'autre : - Ô déesse des troubles émotions,
Tu éclaires mes arcanes qui alors m'apparaissent
Comme un dédale de couloirs au fond desquels naissent
Les sentiments obscurs qui nourrissent mes passions ;
Je les veux regarder en face, quoi qu'il m'en coûte,
Et aimer en toute conscience, sans le moindre doute.
ML, Les nuits de Chelsea
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Esprits consanguins
Toile de John Calcott Horsley (1817-1903)
Les personnes se lient selon leurs affinités,
Qui peuvent être d'intérêts ou de vues communes ;
Les premières sont sujettes à la mobilité ;
Les sentiments s'en remettent à la bonne fortune ;
Les secondes ne durent souvent que le temps qu'il faut ;
Il n'est rien de plus instable et versatile
Que le désir qui met toujours tout en défaut ;
L'amour compensé est par nature volatile.
Mes amis, ce qui m'attache tant à vos personnes
Ce n'est pas notre communauté d'opinions,
(Je trouverais les mêmes ailleurs, le monde en foisonne)
Mais notre consanguinité spirituelle *
Qui donne à notre lien la force d'une communion
Et son plein sens à notre amitié mutuelle.
ML, Les nuits de Chelsea
* Sauf chez quelques illettrés du peuple et du monde, pour qui la différence des genres est lettre morte, ce qui rapproche, ce n’est pas la communauté des opinions, c’est la consanguinité des esprits.
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu (1919)
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Mer inconnue
Mer allant de dextre à senestre,
Un lourd vaisseau sur chaque bord ;
En terrasse, un chêne aux glands d’or,
Mais aucun animal sylvestre.
Dextre porte un bélier d’argent,
Senestre un coq, au naturel ;
D’argent aussi, le vaste ciel,
La mer est d’un azur changeant.
Lorsque les glands tombent de l’arbre,
Les animaux en ont leur part :
Un lourd vaisseau sur chaque bord ;
En terrasse, un chêne aux glands d’or,
Mais aucun animal sylvestre.
Dextre porte un bélier d’argent,
Senestre un coq, au naturel ;
D’argent aussi, le vaste ciel,
La mer est d’un azur changeant.
Lorsque les glands tombent de l’arbre,
Les animaux en ont leur part :
Le bélier sur ses deux panards,
Le coq sur sa colonne en marbre.
Le coq sur sa colonne en marbre.
Catégorie :
Poésie héraldique,
Recueil de Cochonfucius,
Recueil de textes
Tout-à-l'ego
Je tiens pour qualités premières la discrétion
Et l'élégance, qui ne sont d'aucune origine
Ni couleur ; aussi, ma plus grande détestation,
Que je ravale au même niveau que les latrines,
Reste la vulgarité, avec au palmarès
L'arrivisme et l'hypocrisie, deux grosses tares
Auxquelles notre société éminemment niaise
Déroule le tapis rouge. Certains jours, ça m'effare !
La moitié de ce monde est à feu et à sang,
Tandis que la seconde joue dans son parc à cubes ;
Mais un seul mot d'ordre : - Vas-y que je t'entube !
L'on ne se préoccupe que du marché croissant ;
Le tout-à-l'ego étale son insignifiance ;
Sait-on bien encore à qui donner sa confiance ?
Illustration d'en-tête : blasons de la vanité, de l'égotisme et de la versatilité
(compositions MS)
Catégorie :
Boulevard des Capucines,
Recueil de Justine,
Recueil de textes
L'ailleurs des mots

Toile de Wojtek Siudmak, Morning Poem
à Esther Ling, dont la dernière composition a inspiré celle-ci...
Les mots fleurissent à l’aube des longues nuits sans sommeil ;
D'avoir été touchés par des rayons d'étoiles
Les emplit d'un parfum à nul autre pareil ;
Qui, sans les trahir jamais, lève un peu le voile
Sur le secret qui les a portés vers la plume ;
Il y a la main qui écrit et celle qui agit ;
Il y a les maux qu'on inhume et ceux qu'on exhume ;
Du cœur ou de la raison, lequel me régit ?
L'Amie si lointaine, ne sont-ce pas ces questions-là
Qui nous réunissent tous ici, en cet espace,
Où tant de mots inépuisés passent et repassent,
S'y reposent un peu puis s'en repartent par-delà
Leur pauvre petit sens dans lequel ils se sentent
À l'étroit, en quête vers cet ailleurs qu'ils pressentent ?
ML, Les nuits de Chelsea
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
jeudi 26 février 2015
Mots
Les mots sont des maux
Que l’on pare d’oripeaux
Pour les rendre beaux.
Ils fleurissent à l’aube
Des longues nuits sans sommeil.
Esther
Que l’on pare d’oripeaux
Pour les rendre beaux.
Ils fleurissent à l’aube
Des longues nuits sans sommeil.
Esther
Catégorie :
Recueil d'Esther,
Recueil de textes
De sinople à un paon d'argent
Composition de l'auteur
Voici le paon d’argent, cherchant amours nouvelles
Auprès de la rivière aux étoiles d’azur.
Sur son fier cheval d’or, il longera le mur
Qui borde le jardin des compagnes fidèles ;
Il contera fleurette à quelques poules d’or
Que, peu sévèrement, surveille une chevrette ;
Les poules le suivront, parmi les pâquerettes,
Au travers du verger où plus d’un arbre dort.
C’est le début du conte ; après, ça devient flou ;
Peut-être un loup de sable, en sortant des broussailles
Voudra-t-il pourchasser l’innocente volaille.
Une voix l’avertit : « Méfie-toi du paon, loup ! »
Catégorie :
Poésie héraldique,
Recueil de Cochonfucius,
Recueil de textes
Prunelle de mes yeux
Toile d'Elisabeth Sonrel (1874-1953)
L'Amie, la fontaine de tes mots est si profuse
Qu'ils m'emplissent et pourtant, j'en redemande toujours !
Le matin, il me tarde de lire ce que la Muse
A soufflé à ton âme qui souvent veille jusqu'au petit jour.
Pour te dire vrai, je ne fais plus la différence
Entre ta manière la plus courante de parler
Et ton écriture qui est comme la transparence
De ta nature qui se laisse librement aller.
Je crois bien, n'ayant rien au monde de plus précieux,
Que c'est cela même qui m'attache à ta personne ;
Je ne m'en cache point, nul ici ne s'en étonne.
Je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux ;
Tu fais mon élégie, je te rends la pareille ;
De ce jardin tu es la fleur, j'en suis l'abeille :-)
Catégorie :
Boulevard des Capucines,
Recueil de Justine,
Recueil de textes
Je t'aime, ma druidesse
Toile de Briton Riviere (British, 1840-1920), Una and the Lion, 1880
L'Amie, je sais bien qu'en toi sommeille le félin
Qui est ton signe ; mais jamais il ne s'annonce
Cruel envers l'agneau qu'il entoure de câlins
Ni ne sort ses griffes avant la troisième semonce.
Quand je marche en ta compagnie, je ne crains rien ;
Un importun fait-il seulement mine d'une approche,
Qu'à la vue de ton seul regard, il comprend bien
Vite où est son salut ; aussitôt, il décroche :-)
Nul, je crois bien, ne veille aussi jalousement
Sur ma personne ni ne me fait si bonne escorte ;
Rien ne t'en détourne ; pour moi, tu es toujours forte !
Tandis que la paix du soir descend doucement
Sur le jour repu, la guerrière se fait poétesse ;
Tes premiers mots sont alors : - Je t'aime, ma druidesse :-)
ML, Les nuits de Chelsea
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Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Le doigt qui montre la lune
Composition MS
L'Ami, on a coutume de dire que quand le sage
L'Ami, on a coutume de dire que quand le sage
Montre la lune, le sot ne regarde que le doigt ;
Mais n'est-on pas de même attentif au visage
Mais n'est-on pas de même attentif au visage
De quiconque parle et jusqu'à ses gestes parfois ?
N'est-ce pas toi qui répètes que rien ne doit s'exclure ?
Du mouvement de la main qui accompagne
Les mots de celui qui parle, on a peu cure ;
Pourtant, à mieux l'observer, l'esprit y gagne ;
Si la bouche peut mentir, le corps moins aisément ;
Il a son langage propre et souvent complète
Ce que le verbe n'énonce pas toujours clairement ;
Ou encore, il révèle par son agitation
Le trouble que produit la parole malhonnête.
Lors, il n'est rien qui ne suscite mon attention.
ML, Les nuits de Chelsea
(Ce sonnet est la suite logique du précédent, Apparences)
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Remerciements
Bonjour,
J'accepte volontiers l'invitation de Monsieur Sinniger. Je le remercie pour l'opportunité qu'il me donne de pouvoir partager et communiquer grâce à mes écrits et mes peintures. Deux passions qui s'épanouissent pour mon plus grand plaisir. Je suis autodidacte.
Je tiens à vous saluer toutes et tous. Je remercie d'avance les personnes qui prendront le temps de lire ou de regarder ainsi que celles et ceux qui auront la gentillesse de m'adresser un commentaire. Je ne crains pas les critiques. Je les considère comme des tremplins ! N'hésitez donc pas.
Merci Monsieur Sinniger pour le recueil que vous aller ouvrir à mon nom. Je vous ai dit que grâce à vous, j'avais trouvé mon père, mon maître en peinture. J'ai retrouvé en Monsieur Grégory Frank Harris l'inspiration qui m'anime. Si cela vous est possible, je propose que la photo ci-jointe soit celle qui illustrera le recueil.
Il me reste à créer et à partager.
Bien amicalement,
Nicole De Bodt
mercredi 25 février 2015
Apparences
Les
apparences ne sont trompeuses qu'en apparence ;
Il
y a toujours quelque part un détail, un point
Qui
trahit le jeu, en révèle l'insuffisance ;
Toute
forteresse a sa faille, en certain recoin.
Rien qu'un mot anodin, une parole évasive ;
Un
geste esquissé, un plissement de lèvres ;
Juste
une ombre qui passe dans le regard, furtive ;
Tout
peut ainsi aider à lever le lièvre.
Celle-ci joue la vertu et n'est qu'une sainte nitouche ;
Celui-là
a l'air de rien, c'est un grand monsieur ;
L'on
n'est pas forcément morveux parce qu'on se mouche
Ni propre sous prétexte d'avoir pris une douche ;
Un
rubis est vulgaire ou un caillou précieux
Selon
l’œil qui regarde et la main qui le touche.
ML, Les nuits de Chelsea
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Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Ouvrez les portes de l'aube
Toile
de Herbert James Draper, The gates of Dawn, 1900
Ouvrez les portes de l'aube ! Je veux de ce jour voir
Ouvrez les portes de l'aube ! Je veux de ce jour voir
Le
ciel s'enluminer d'un azur qui reflète
La
splendeur d'une vie qui se plaît à m'émouvoir ;
Je
suis entourée de mes amis, c'est la fête !
Je crois bien que la rime nous tiendra du matin
Jusqu'au
fond de la nuit ; tandis que je compose
Le
présent sonnet et que je cherche mon latin,
L'humeur
est ici à l'inverse du temps morose.
À peine ferons-nous quelques pas dans Holland Park,
Nous
donner un peu d'air et surtout bonne conscience.
Nous
boirons la pinte dans un pub de sage ambiance,
Avec mesure, pour ne pas faire tanguer la barque :-)
Ni
nous sentir entre le marteau et l'enclume,
Avant
de retrouver nos pénates et nos plumes.
ML, Les nuits de Chelsea
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
L'amour est aveugle
Toile de Michael Cheval
« Sait-on
bien toujours avec qui l'on se commet ? »
Je
crois que oui, car dès le début, les signes
Sont
là et nous parlent ; les écoute-t-on jamais !
Quand
les temps sont mûrs, le destin nous assigne.
L'amour
est aveugle ; dit-on ; rien n'est plus vrai !
La
plaisance appelle le plaisir, la tête est prise ;
Le
sentiment là-dessus complète tout l'attrait ;
Le
temps passe, l'eau coule, on découvre la méprise.
L'on
se rencontre sur scène mais se découvre
Dans
les coulisses, une fois ôtés tous les costumes ;
Le
réel est rarement tel qu'on le présume.
Tout
commencement est beau ; une nouvelle vie s'ouvre ;
Le
soleil brille, les oiseaux chantent, les fleurs parfument ;
C'est
ainsi, des feux s'éteignent, d'autres s'allument.
ML,
Les nuits de Chelsea
(en
réponse aux deux sonnets de Marc, Prises faciles et
Fantasmes)
Catégorie :
Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Fantasme
Toile
d'Edward Armitage (British, 1817-1896), The Siren, 1888
Est-ce
pour cela que beaucoup de marins boivent ?
Pour
oublier la sirène aperçue un jour
Où
la mer était d'huile et le moral concave ?
Pour
éteindre le feu qui en eux brûle toujours ?
Est-ce
pour un fantasme de terre et de liquide
Qu'un
homme perd la boussole et saute par-dessus bord ?
Combien
d'oasis qui cachent un désert aride ?
En
toute chose, il faut se garder du bel abord ;
Tout
ce qui brille n'est pas de l'or, dit le proverbe ;
Une
langue trop cajoleuse devient bien vite acerbe ;
Mais
on a beau faire, la leçon ne porte jamais !
Tout
comme la soif d'argent est inextinguible,
L'ardent
désir est souvent irrésistible ;
Sait-on
bien toujours avec qui l'on se commet ?
Catégorie :
Recueil de Marc,
Recueil de textes
Prises faciles
Toile
de Michael Cheval
Marin,
méfie-toi du chant de la belle sirène ;
Ce
rocher qui lui sert de siège n'est qu'un écueil
Si
tu l'abordes, conquis par le lascif accueil,
La
dame du lieu, soudain, se transforme en murène !
Tes
os blanchiront à force de sel et d'écume ;
Plus
tard, l'on contera, dans les tavernes du port,
Comment
tu rencontras ton destin d'amertume ;
Puis
l'on boira pour conjurer semblable sort.
Les
hommes sont souvent poissons de prise facile ;
Leur
fausse assurance cache un intérieur fragile ;
Plus
d'un a péri au large de ses sentiments.
Après
la brise légère se profile la tempête ;
Les
histoires d'amour ne finissent jamais en fête ;
Combien
de mots doux ne sont que des boniments ?
Catégorie :
Recueil de Marc,
Recueil de textes
L'instant poétique
Toile
de Michael Cheval
L'Amie,
pas plus que toi je ne suis poétesse ;
Un
mot arrive, d'autres le suivent, et voilà tout !
J'aime
cette rigueur de pensée, c'est une bonne maîtresse ;
L'on
s'y sent plus libre qu'ailleurs, c'est un atout.
Il
n'est personne qui n'ait son instant poétique :
Quelques
uns lisent ce que d'autres composent ; mais tous
Aiment
écouter la strophe portée par la musique ;
Pour
chaque état, une chanson vient à la rescousse.
Qu'elle
soit de forme classique ou bien contemporaine,
La
poésie est bonne terre de fertilité ;
Entre
tous les arts, elle est tenue pour la reine.
Juste
un petit vers ou tout un sonnet ? qu'importe !
L'âme
ne peut être soumise à la quantité ;
Quand
elle parle, sa magie ouvre toutes les portes...
ML,
Les nuits de Chelsea
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Les nuits de Chelsea,
Recueil de Marie-Louise,
Recueil de textes
Il pleut sur Londres
Il
pleut sur Londres ;
C'est
parti pour la nuit.
Je
vois les passants se fondre
Sous
une mer de parapluies
Ici
c'est tranquille ;
L'ambiance
est intime ;
Dehors
gronde la ville ;
Dedans
le silence prime.
Assise
à mes côtés,
Marie-Louise
écrit ;
Entre
deux mots notés
Parfois
elle me sourit.
Elle
dit : - Ma bonne Justine, compose-nous un sonnet ;
Je
réponds : - C'est par tes mots que je le commence...
L'Amie,
mon petit recueil n'est qu'un jardinet
Comparé
à ton jardin ; j'implore ta clémence ;
Je
ne suis ni poétesse ni femme de lettres :
Je
m'embrouille dans les alexandrins dont je compte
Les
syllabes et ne trouve plus de rimes à mettre
Quand
j'en tiens le bon nombre ! Aussi suis-je prompte
À
retourner à mes compositions libres
Qui
me donnent déjà bien du mal, je m'en désole ;
J'avance
par petits mots, je suis à bonne école ;
Car
c'est bien là ce qui me plaît et délivre :
La
poésie offre l'asile à toute parole,
Sans
se soucier plus avant qu'elle soit sage ou folle.
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